Chapelle de saint-cry

Saint-Cry est restée longtemps une frairie de la paroisse de Nivillac dont elle est distante d’environ 6 km.  Vu son éloignement et sa population nombreuse on comprend aisément la nécessité d'y bâtir une chapelle, en des temps sans doute reculés.

 

Son ancienne architecture gothique laisse à penser que la chapelle existait depuis le xve. Le Bulletin annuel de la société polymathique du Morbihan en fait une description brève dans sa parution de 1861. Elle y est appelée Chapelle Saint-Quiric (Saint-Cyr).

 

" Porte en anse de panier. Arcades plein cintre, au chœur. Fenêtre en cintre brisé. Piscine trilobé"

 

Les différentes traces de fondations retrouvées en 1924 attestent que l’édifice fut plusieurs fois remanié ou complètement rebâti. Il possédait une piscine trilobée qui prouverait qu’on y baptisait au XIIIe siècle.

 

La paroisse dispose d'une description très précise de l'édifice en 1921 :

 

" La nef n'avait aucune fenêtre, hormis un œil de bœuf percé au dessus de la porte d'entrée avec entourage en briques. Les murs latéraux étaient très épais, sans doute plus anciens que la façade. Le Chœur peu profond était éclairé de chaque coté par des fenêtres carrées à vitres ordinaires. Les bras de Croix communiquaient chacun avec la Nef par deux arceaux en plein-cintre supportés par une colonne médiane ronde peu élevée. Le bras de Croix gauche était éclairé par une fenêtre carrée, comme celle du Chœurs et percée dans le pignon. Le bras de Croix droit était la partie la plus intéressante, il était bâti entièrement en pierre de taille avec un soubassement portant une moulure. On y entrait par une porte ayant aussi une jolie moulure et un cintre en anse de panier. Enfin dans le pignon existait une fenêtre ogivale qui avait eu un meneau. Tout ceci devait dater du XVIème siècle de même que les arceaux, tandis que le reste paraissait avoir été construit sous le premier empire ou sous la restauration. On dit d'ailleurs dans le pays que la chapelle avait été incendié pendant la Révolution. De la même époque aussi le petit clocher en ardoises qui surmontait la façade. Il portait une croix en fer bien ouvragée semblable à celle qui se trouve sur la chapelle Notre-Dame à La Roche-Bernard et se rapprochant beaucoup d'une autre placée sur le Chœur de l'Eglise de Camoël, sans doute du même fabriquant, elle ne semblent pas très anciennes vu leur état de conservation (à moins qu'elle ne parviennent d'une construction plus ancienne) peut-être du XIXème siècle, bien que leur style soit nettement du XVIème. La Chapelle Notre-Dame reconstruite en 1826 a un clocher identique à celui qui existait à Saint-Cry. La Croix qui y fut placée en remplacement de celle supprimée en 1794 devait sans doute être neuve.

 

La cloche en usage était très petite (26cm de diamètre) elle portait gravées les armoiries de la famille Couessin - "D'azur à deux bandes d'argent" - et au dessous l'inscription - "Pour servir en la maison de la Berraye" c'étaient des seigneurs en la paroisse de Caden. On ne sait comment cette cloche en venue à Nivillac, trop petite pour la chapelle elle fut cédée à M. PILON possesseur de la Berraye pour la somme de 200Fr qui fut mis à l'achat d'une cloche plus grosse.

 

Un autel provenant de l'Eglise paroissiale reconstruite en 1901 avait été placé à cette époque dans la chapelle. Il y avait un retable très élevé mais sans valeur ; en l'enlevant on trouva dans le mur qu'il cachait une petite crédence en granit et une pierre sculptée portant en relief les armes de la famille de Condest - suivant Potier de Courcy "De Condest seigneur du dit lieu et de Coquerel  (paroisse de Nivillac. Ev. de Nantes, réf. de 1427 à 1451) porte de gueules à trois épées d'or en pal, les gardes en bas.  Deux bénitiers en granit, dont l'un très gros, se trouvaient à l'intérieur et près de chacune des portes du bras de Croix. Un Christ et trois statues en bois, sans parler de plusieurs statues en plâtre ornaient la chapelle. L'une représente la Vierge portant l'enfant Jésus, l'autre Ste-Julitte et St-Cyr et la 3ème un archevêque. Celle de la Vierge en noyer semble dater de l'époque Louis XIII ou Louis XIV. Celle de Sainte-Julitte et Saint-Cyr en sapin entièrement vermoulue datent du début de XIXème siècle sans doute de l'époque où la chapelle fut rebâtie. Celle de l'archevêque est sans doute la plus ancienne."

 

 

Selon le livre de paroisse de 1923, « elle menaçait ruine » et sa reconstruction « était une entreprise très coûteuse ». La même année le maire Paul VIGNERON DE LA JOUSSELANDIERE fit part au clergé de la commune de son projet de construction de clocher pour l'église de Nivillac. Cependant, L'abbé BENIGUEL fit remarqué : 

 

"C'est très bien, monsieur le maire, mais il ne faudrait pas tout de mêle nous laisser la chapelle nous tomber sur le dos un de ces quatre dimanche. Le mur sud est bien lézardé et perd de plus en plus son centre de gravité".

 

De plus, la chapelle ne permettait plus d'accueillir les nombreux fidèles. Elle a finalement été rebâtie sur les anciennes fondations, de 1924 à 1926. Le projet initial d'allongement de 4 mètres et d'élargissement de 2 mètres, eu pour objectif de reprendre le mur droit ainsi que le bras de Croix du même coté. On se rendit vite compte que l'état des murs gauches n'auraient pas permis un espérance de vie bien longue. C'est ainsi que l'ancienne chapelle disparue entièrement.

 

Monsieur Paul VIGNERON DE LA JOUSSELANDIERE, maire de l’époque, fut très attaché à ce que la nouvelle construction conserve le maximum de caractères de l'ancienne édifice. Il en sera d'ailleurs l'architecte. M. CAZILLON de Limerzel adjudicataires des travaux.

 

C'est ainsi que les doubles arceaux du transepts et les pierres en assez bon état furent réutiliser. La fenêtre ogivale du bras de Croix droit fut replacé à l'identique et on lui "rendit" son meneau disparu. Toute les pierres de taille de ce bras de Croix furent employées pour construire la nouvelle façade. 

 

Les pignons de la façade furent ornés, à droite d'un chien de granit provenant de l'ancien château de Lourmois et don de Monsieur DE KERCADO et à gauche d'un lion de granit provenant de  l'ancien château de Ros et don de Monsieur VIGNERON DE LA JOUSSELANDIERE. Monsieur le maire fournit aussi une pierre plein-cintre issus de sa propriété de Château-Gall qui fut utilisée pour une fenêtre au dessus de la porte d'entrée. Monsieur DE KERCADO offrit aussi un lion et une feuille acanthe pour ornée les pignons du bras droit. Ces pierres de granit viennent aussi du château de Lourmois.

 

La façade fut surmontée d'un clocher où est scellée la croix en fer forgée de l'ancienne édifice.

 

A l'intérieur fut replacée du coté de l'épitre la petite crédence en granit et au dessus de la porte du bras de Croix droit, la pierre des armes de la famille DE CONDEST. Cette dernière fut repeinte à l'huile. Les statue de la vierge, le Christ et l'archevêque furent restaurées et repeintes par Monsieur VIGNERON DE LA JOUSSELANDIERE. La statue de l'archevêque fut remise à la même place, cependant le socle fut changer et remplacer par une pierre en cul de lampe provenant d'une ancienne cheminée ancienne.

 

Des bancs et un autel en chêne furent conçut à Nantes sur les plans de Monsieur LE DIBERDER. Les statues en plâtres furent rénovées et de nouvelles ainsi qu'un nouveau chemin de croix achetés.

 

La reconstruction coûta 70.000 Francs couverte par deux quêtes dans la frairie de Saint-Cry et par les subventions de la commune et du conseil général du Morbihan.

 

Les pierres utilisées pour la construction provinrent d'une carrière située au environ de Villeneuve et appartenant à Monsieur VIGNERON DE LA JOUSSELANDIERE.

 

La charpentes et les voutes furent réalisé par Monsieur LINO de Limerzel et la couverture par un couvreur Rochois surnommé "Jean BART".

 

Au début, il n'était pas question de restaurer le transept gauche car il manquait 6.000 Francs. Mais c'était sans compter sur l'abbé BENIGUEL qui arpenta les villages fréquentant la chapelle et en moins d'une semaine l'argent fut collecté. C'est à ce moment que l'abbé Béniguel eu l'idée de construire un Presbytère à Saint-Cry. Mais laissons le raconter cette histoire.

 

"Lors de la quête pour terminer la chapelle de St-Cry une bonne femme de la Grée, après m'avoir donné son obole me dit : - C'est tout ce que je puis vous donner pour la chapelle... Mais si c'était pour la construction d'une 

 

Puis, le 1er mars 1939, par mandement de Mgr Tréhiou, évêque de Vannes, Saint-Cry fut érigée en paroisse.


Chapelle de sainte-marie

Étant donné son éloignement du quartier par rapport au centre, un projet d’une chapelle a vu le jour en 1946. Plus pratique, les habitants souhaitaient utiliser l’école comme lieu de culte. Cette faveur fut accordée par l’évêque et la première messe y fut célébrée par le recteur Boulo, le 31 mars 1946.

L’abbé Calixte le Breton est chargé par l’évêque de Vannes de construire une chapelle à Sainte-Marie. C’est sous l’impulsion de l’abbé Bazin, vicaire, que les travaux commencèrent durant tout l’hiver 1946 pour se terminer à la fin de l’été 1947. La chapelle abrite une statue de Notre Dame des Blés, à laquelle elle est dediée, œuvre du sculpteur Jean Fréour, ainsi qu’une relique de Sainte-Thérèse de Lisieux.