Le Brigadier Eric Marot

Eric Marot est né le 18 décembre 1971 et a vécu son enfance et son adolescence à Nivillac. Deuxième d'une famille de 4 enfants, simple et discret, c'est ainsi que tout le monde, au pays, décrit ce garçon. Après sa scolarité, il effectue trois années d'apprentissage en carrosserie-peinture automobile. Appelé du contingent le 1er août 1991, il est affecté au 10e régiment de Commandement et de soutien de Chalons-sur-Marne, dans l'arme du Train. Après une formation de conducteur poids-lourd, il incorpore l'escadron de circulation de ce régiment. Puis Eric souscrit, le 25 février 1992, un volontariat pour une mission d'assistance extérieure dans le cadre de la Force de protection des Nations Unies, pour une durée de 6 mois. Il rejoint le territoire de l'ex-Yougoslavie le 4 avril 1992 et remplit son devoir de conducteur de poids-lourd au sein de l'Escadron de Transport du 403e Bataillon de soutien logistique Forpronu avec lequel il accomplit de nombreuses missions de ravitaillement.

 

« Souci d'aider les autres »

 

Un de ses camarades témoigne : « Eric était parti là-bas par solidarité et par souci d'aider les autres. Il était revenu en juin. Tout allait bien. Il était fier de servir avec les casques bleus. »

 

Ce mardi 8 septembre 1992, comme chaque semaine, le convoi apportant le ravitaillement de la Forpronu arrive à Sarajévo, la capitale bosniaque, en provenance de Belgrade. Les véhicules de l'Onu sont parfaitement reconnaissables puisqu'ils sont peints en blanc. Les belligérants serbes et bosniaques qui font le coup de feu dans le secteur de l'aéroport ont été prévenus de son passage et les tirs ont cessé. Il est 19 h 20, et puis brusquement, alors que les jeeps et les camions longent la piste de l'aéroport, des rafales de pistolets mitrailleurs et des tirs de mortier s'abattent sur le convoi pendant 5 longues minutes.Cela vient de la gauche, du secteur bosniaque et c'est terriblement précis. Dans l'une des jeeps et dans l'un des camions, deux casques bleus français, le maréchal des logis chef Frédéric Vaudet, 28 ans, du 8e RCS d'Amiens et le brigadier Eric Marot, 20 ans, du 10e RCS de Chalons-sur-Marne, sont tués. Trois autres soldats français sont blessés.

 

Article du Ouest-France du 30/09/2013 " La place « Eric Marot » sera inaugurée samedi "